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Le 21 octobre 1941, un officier allemand, le commandant Reimers, est abattu boulevard George V à Bordeaux. Les autorités nazies demandent en représailles à la police française de leur livrer 51 otages qui seront fusillés au camp de Souge le 24 octobre 1941. Parmi ces 51 se trouve un Plassacais.

 

Né à Plassac au lieu-dit Four à chaux le 13 juillet 1911, il fait une brillante scolarité à l’école de sa commune et obtient en 1924 le prix cantonal. Il s’oriente vers le métier d’instituteur et débute sa carrière dans son ancienne école. Sa fiche de police signale un « militant actif de l’ex-parti communiste notoirement connu à Blaye ». Jugé indésirable en Blayais par les autorités de Vichy, il est déplacé d’office à Saint-André-de-Cubzac. Il n’accepte pas cette décision et préfère prendre un emploi de comptable à Saint-Ciers-du-Taillon en Charente Maritime chez M. Vias. Il est arrêté le 24 juin 1941 « comme individu dangereux pour la sécurité de l’Etat », conduit d’abord à Jonzac puis à Saint-Martin-de-Ré et transféré enfin au Fort-du-Hâ à Bordeaux. Les nombreuses interventions de son épouse, celle de son beau-père, le capitaine Latour, ancien combattant, ne pourront le faire libérer et il subira le même sort que les 51 autres otages le 24 octobre 1941.

 

Depuis le 6 août 1948, à Blaye, une rue du quartier Sainte Luce porte le nom de Louis Éllias et une autre, dans le prolongement de la rue de la Libération, est nommée Yves Delor.