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A l’appel  de l’Assemblée Constituante, des autels de la Patrie furent construits dans les villes et villages, pour célébrer la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, date du premier  anniversaire de la prise de la Bastille.
Ces autels ont disparu du patrimoine national et très rares sont ceux qui subsistent aujourd’hui. Celui de Plassac est un vestige capital de la période révolutionnaire.

En 1790, la Chambre municipale décide l’édification de ce monument et précise dans la même délibération, que la place, où il serait élevé, s’appellerait  désormais « Champ de Mars ». C’est le nom qui figure sur la plaque commémorative inaugurée pour le bicentenaire de la Révolution. La place reste malgré tout désignée par le nom de « Place du Port ».

              

 

Le monument se présente comme un autel classique. Il est surmonté d’une croix, le curé VILLEGENTE de Plassac ayant prêté serment de fidélité à la Constitution. Cette croix était alors en bois, rouge, car peinte au sang de bœuf. Elle a ensuite été remplacée par une croix en acajou ou en okoumé. Détruite lors d’un accident de la circulation en août 1956, elle est actuellement en ciment.

Après la signature du Concordat avec Rome, l’autel reprit un caractère religieux comme en témoigne l’inscription « INRI » (Jésus de Nazareth Roi des Juifs) gravée en haut de la croix.